Horizon de contour

 

Horizon de contour, 2020

bois, tissu, encre pigmentée

225x48,7x48,7cm / 112,5x43,7x87,4cm / 225x100x45cm / 75x75x62,5cm / 120x100x62,5cm

Rêve d’encre rouge, 2020

papier, encre pigmentée, encadré, 74x90cm

Ce projet présente un texte/poème Rêve d’encre rouge et une famille de 5 sculptures Horizon de contour présentés conjointement. Pour ce projet, j’ai simultanément travaillé un bégaiement de mots et d’éléments sculpturaux. Une famille de sculptures s’est dessinée, développant une variation de rapports entre des éléments qui sont en contact et les positions qu’ils assoient dans un espace. Cette installation est comme une chorégraphie en miroir mettant en scène différentes combinaisons de rapport de proxémie dans l’espace.  

Chaque figure est composée d’une dualité, d’une superposition ou d’une juxtaposition qui créer une continuité. Pour Rudolf Arnheim sur le plan de la perception, les limites contiguës sont issues de forces opposées. C’est ce qu’il nomme le “conflit de contour”, “phénomène se produisant lorsque deux surfaces adjacentes tentent chacune de s’approprier leur contour commun comme étant leur propre délimitation”. 

La couleur est ici nodale. Elle révèle alors la force d’enveloppement et de rapports internes d’énergie qu’elle abonde. La vibration qu’elle génère fait jaillir une vivacité puissante qui renferme, regorge et reflète un abîme. Elle agit comme une “couleur-monde”, corrélée aux rapports d’espaces que les volumes engagent.  

Le texte peint à la main qui les accompagne témoigne de l’encre particulière utilisée. C’est une encre pigmentée japonaise. Pour la retrouver, j’ai dû m’aider d’un traducteur visuel afin de comprendre les caractères japonais. Les idéogrammes japonais sont basés sur des images et leur traduction est source d’interprétations multiples. C’est pourquoi le traducteur lui-même tergiversait et me donnait plusieurs significations. Je les ai notées tant elles étaient belles et surtout reflétaient mystérieusement mon sentiment profond attaché à cette encre qui m’obsédait.  

Des mots-volutes aux modules en bois, la couleur prend corps et se mêle à des mouvements arrêtés qui résonnent entre eux. Entre le tâtonnement du langage et l’expérience de variations spatiales, le songe empreint d’une vibrance lumineuse nous plonge au cœur d’une construction de langage. 

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This project presents a text/poem Rêve d'encre rouge and Horizon de contour a family of 5 sculptures presented together. For this project, I simultaneously worked on a stuttering of words and sculptural elements. A family of sculptures emerged, developing a variation of relationships between elements that are in contact and the positions they sit in a space. This installation is like a mirror choreography staging different combinations of proxemia relationships in space.  

Each figure is composed of a duality, superposition or juxtaposition that creates continuity. For Rudolf Arnheim on the level of perception, the contiguous limits come from opposite forces. This is what he calls the "conflict of contours", "a phenomenon that occurs when two adjacent surfaces each attempt to appropriate their common contour as their own delimitation". 

The color here is nodal. It reveals then the force of envelopment and internal energy relations which it abounds. The vibration that it generates makes spring a powerful vivacity which encloses, abounds and reflects an abyss. It acts as a "world-color", correlated to the relationships of spaces that volumes engage.  

The hand-painted text that accompanies them testifies to the particular ink used. It is a Japanese pigmented ink. To find it, I had to use a visual translator in order to understand the Japanese characters. Japanese ideograms are based on images and their translation is a source of multiple interpretations. This is why the translator himself was procrastinating and gave me several meanings. I wrote them down because they were so beautiful and, above all, they mysteriously reflected my deep feeling attached to this ink that obsessed me.  

From the word-volutes to the wooden modules, the color takes shape and mixes with stopped movements that resonate with each other. Between the fumbling of language and the experience of spatial variations, the dream imbued with a luminous vibrancy plunges us into the heart of a construction of language. 

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP

© Florentine Charon, ADAGP